Le Bioincubateur à l'ESBS : à la rencontre de AstraNICE

John Volke - CEO de AstraNICE

1. Quel a été votre parcours avant la création de AstraNICE ?

J’ai plus de 20 ans d’expérience dans le domaine du diagnostic in vitro et la direction des opérations, tant dans des groupes internationaux que dans des sociétés plus petites. J’ai créé ma première start-up en 2020, BrightSense Diagnostics. Spécialisée dans le développement d’une nouvelle génération de tests de diagnostic moléculaire, cette société soutenue par le CNRS et l’Université de Strasbourg, a pour but de fournir des tests simples d’utilisation, rapides, et économiques. Tout cela pour le dépistage, le diagnostic et le suivi de patients en Point of Care*. Puis, en mars 2024, une nouvelle start-up, AstraNICE est née. Celle-ci est d’ailleurs soutenue par l’Université de Strasbourg, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut de Chirurgie guidée par l’Image (IHU) et l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD). Son objectif : développer un revêtement fluorescent pour aider les chirurgiens et leur permettre de voir ce qu’ils ne peuvent pas voir à l’œil nu notamment lors de la pratique de la chirurgie mini-invasive.

*Lieu où le patient reçoit ses soins. Les tests ou dispositifs Point of Care permettent d’obtenir des résultats rapides sur place.

2. Y-a-t-il des liens entre vos deux start-ups ?

BrightSense et AstraNICE sont liées par le même chercheur, le Dr. Andrey Klymchenko. Il y a des synergies entre les deux structures à travers les produits, les utilisateurs et les payeurs notamment. Sans oublier les synergies structurelles en termes de réglementation, de management d’équipe et de gestion de la qualité. Cela est particulièrement intéressant d’un point de vue business puisque l’on peut aller beaucoup plus vite et l’on dispose d’une assise qu’une seule start-up n’aurait pas. La principale difficulté reste la mise sur le marché d’un premier produit.

3. Quel est votre rôle au sein d’AstraNICE ?

Je suis CEO et co-fondateur des deux start-ups qui bénéficient d’une maturation SATT-CONNECTUS et qui sont toutes les deux incubées à l’École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (Bioincubateur).

4. Quelles sont les différentes étapes de recherche concernant votre projet ?

Notre objectif premier est de permettre aux chirurgiens de voir les dispositifs médicaux à travers les organes en temps réel. Aujourd’hui, nous sommes à un niveau de maturité technologique (Technology Readiness Level) situé entre 7 et 8 sur une échelle de 1 à 9. Cela signifie que nous sommes sur une technologie qui fait ses preuves et qui est bientôt prête à être utilisée. Nous cherchons à développer un software pour des applications avec précision accrue et des cartes de navigation intra-opératoires afin de permettre l’automatisation et la robotisation de la chirurgie.

5. Quelles compétences seraient, selon vous, nécessaires pour rejoindre AstraNICE ?

Les diplômes d’ingénieurs proposés par l’ESBS sont relativement en adéquation avec nos besoins d’ingénieurs en biomatériaux, particulièrement le diplôme d’ingénieur Chimie-Biotechnologie. La vraie difficulté aujourd’hui en tant que start-up réside dans les questions de technologie de rupture et de propriété intellectuelle. Ce que nous souhaitons réellement, c’est pouvoir accueillir et accompagner un stagiaire dans sa dernière année d’étude afin de pouvoir évaluer sa progression et qu’il/elle puisse aussi y trouver son compte, et potentiellement proposer un CDI à l’issue du stage.

5. 3 mots pour représenter votre métier ?

Je ne sais pas si trois mots suffiront, mais :

• Fixer le cap pour donner une vision d’entreprise
• Savoir mettre les bonnes personnes à la bonne place
• Décider
• Être à l’écoute de son personnel et des co-fondateurs
• Fédérer une équipe autour d’un même projet

6. Pour vous, que représente le Bioincubateur de l’ESBS ?

Le Bioincubateur de l’ESBS, c’est avant tout un soutien avec des locaux attractifs pour un coût moindre. C’est aussi du partage : nous sommes plusieurs start-ups à être présentes sur la plateforme, ce qui crée une dynamique très positive. Ce que je retiens également du bioincubateur, c’est l’aide apportée par l’ESBS. C’est un bon exemple pour les étudiants de savoir que l’école accompagne l’innovation et l’entrepreneuriat, ils peuvent voir concrètement ce à quoi leurs études peuvent aboutir.

Sur LinkedIn, retrouvez :

• AstraNICE (fabrication d’équipements médicaux),
• BrightSense (recherche en biotechnologie).

Le Bio-incubateur de l’ESBS c’est avant tout un écosystème dynamique où l’innovation et la science se rencontrent. Installez votre start-up au cœur de l’innovation biotech et rejoignez dès maintenant notre Bioincubateur en contactant  

Matthieu Lestradet mlestradet(at)unistra.fr